PLUME DE COLOMBE
"Voici, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups.
Soyez donc prudents comme les serpents,
et simples comme les colombes" Matthieu 10-16
COLOMBES : les herbes folles
Je sais Buffon était un naturaliste et un passionné des sciences naturelles et d'écosystème mais laisser les mauvaises herbes envahir les abords de l'école de la rue des Canibouts ce n'est pas comme cela que nous devons lui rendre hommage.
De plus dans ces herbes sauvages se cachent détritus et canettes de bière.
Quelle image donnons-nous de Colombes pour ceux qui se rendent au cimetière de la Cerisaie.
Reste qu'aujourd'hui j'ai l'humeur mélancolique et au recueillement je préfère voir ces herbes vagabondes avec l'esprit de ce poème.
Elles s’habillent de plumes
Pour que le vent les sème
ce sont les herbes folles
leurs têtes est mises à prix
Nées d’une mauvaise graine
Pas même laides parfois jolies
elles ont été chassées du paradis
Depuis des décennies
elles se contentent de l’eau du ciel
d’un coin de terre pour vivre et y mourir
pour se nourrir et pour se reproduire
Pour ne pas disparaître elles volent
au moment de quitter le sol
elles s’ouvrent ainsi qu’un parasol
Alain
http://www.mespoemes.net/recreation
Mercredi 12 juin 2013 au MASTABA 1
Jean Pierre RAYNAUD a 75 ans, s’il ne nous avait pas donné son âge dès notre rencontre nous ne l’aurions jamais deviné et il a poursuivi en nous indiquant qu’il avait demeuré à Colombes dans les années 1960.
Ensuite il a enchainé qu’il est toujours dans son projet de vie. Qu’il demeure toujours en ‘vibration’ et ceci depuis plus de 50 ans, que la vie est un temps imparti où il faut être dans son histoire et vivre ses rêves.
Il a beaucoup insisté que lorsque l’on est dans SON histoire il ne peut rien nous arriver.
Certains vont me dire mais c’est qui ce Jean Pierre? Est-ce un nouveau philosophe ?
Et oui c’est un philosophe ce Monsieur Raynaud mais c’est aussi un grand artiste connu et reconnu au niveau international.
Je ne vais pas vous faire sa biographie mais juste vous faire partager ce qu’il a eu la gentillesse ne nous confier en commençant par sa phrase pleine de sagesse, que l’on n’a pas intérêt à échapper à ce que l’on est.
Il n’a jamais été dans le « culturellement correct » et il le revendique. Il sait prendre des risques et même encore à son âge où il pourrait se reposer sur ses acquis.
Entrer dans l’art c’est pour lui entrer dans un monde offensif et ses pots font partie de son manifeste. C’est ses creusets, des objets de transfert en 3 dimensions.
Jean Pierre Raynaud se déclare dans la mouvance du Nouveau Réalisme qui se définit comme ayant de nouvelles approches de perceptives du réel.
Un vrai retour à la réalité.
http://www.jeanpierreraynaud.com/siteraynaud/site_officiel_Jean_Pierre_Raynaud.html
Pierre Restany, À 40° au-dessus de DADA, préface au catalogue de l’exposition, Galerie J, 1961
Extrait des Déclarations
«Les nouveaux réalistes considèrent le Monde comme un Tableau, le Grand Œuvre fondamental dont ils s’approprient des fragments dotés d’universelle signifiance. Ils nous donnent à voir le réel dans des aspects de sa totalité expressive. Et par le truchement de ces images spécifiques, c’est la réalité sociologique toute entière, le bien commun de l’activité des hommes, la grande république de nos échanges sociaux, de notre commerce en société qui est assigné à comparaître ».
« Tel est le nouveau réalisme : une façon plutôt directe de remettre les pieds sur terre, mais à 40° au-dessus du zéro de dada, et à ce niveau précis où l’homme, s’il parvient à se réintégrer au réel, l’identifie à sa propre transcendance, qui est émotion, sentiment et finalement poésie, encore. »
Un autre souvenir marquant de résistance d'un 22 juin
TEXTE DE L'APPEL du 22 JUIN 1940
Le gouvernement français, après avoir demandé l'armistice, connaît, maintenant, les conditions dictées par l'ennemi.
Il résulte de ces conditions que les forces françaises de terre, de mer et de l'air seraient entièrement démobilisées, que nos armes seraient livrées, que le territoire français serait totalement occupé et que le gouvernement français tomberait sous la dépendance de l'Allemagne et de l'Italie.
On peut donc dire que cet armistice serait non seulement une capitulation mais encore un asservissement.
Or, beaucoup de Français n'acceptent pas la capitulation ni la servitude pour des raisons qui s'appellent l'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie.
Je dis l'honneur, car la France s'est engagée à ne déposer les armes que d'accord avec ses alliés.
Tant que ses alliés continuent la guerre, son gouvernement n'a pas le droit de se rendre à l'ennemi.
Le gouvernement polonais, le gouvernement norvégien, le gouvernement hollandais, le gouvernement belge, le gouvernement luxembourgeois, quoique chassés de leur territoire, ont compris ainsi leur devoir.
Je dis le bon sens, car il est absurde de considérer la lutte comme perdue.
Oui, nous avons subi une grande défaite.
Un système militaire mauvais, les fautes commises dans la conduite des opérations, l'esprit d'abandon du gouvernement pendant ces derniers combats nous ont fait perdre la bataille de France.
Mais il nous reste un vaste empire, une flotte intacte, beaucoup d'or.
Il nous reste des alliés dont les ressources sont immenses, et qui dominent les mers.
Il nous reste les gigantesques possibilités de l'industrie américaine.
Les mêmes conditions de la guerre qui nous ont fait battre par cinq mille avions et six mille chars peuvent nous donner, demain, la victoire par vingt mille chars et vingt mille avions.
Je dis l'intérêt supérieur de la patrie car cette guerre n'est pas une guerre franco-allemande, qu'une bataille puisse décider.
Cette guerre est une guerre mondiale.
Nul ne peut prévoir si les peuples qui sont neutres, aujourd'hui, le resteront demain.
Même les alliés de l'Allemagne resteront-ils toujours ses alliés ?
Si les forces de la liberté triomphent finalement de celles de la servitude, quel serait le destin d'une France qui se serait soumise à l'ennemi ?
L'honneur, le bon sens, l'intérêt supérieur de la patrie commandent à tous les Français libres de continuer le combat là où ils seront et comme ils pourront.
Il est, par conséquent, nécessaire de grouper partout où cela se peut une force française aussi grande que possible.
Tout ce qui peut être réuni en fait d'éléments militaires français et de capacité française de production d'armement doit être organisé partout où il y en a.
Moi, général De Gaulle, j'entreprends ici, en Angleterre, cette tâche nationale.
J'invite tous les militaires français des armées de terre, de mer et de l'air, j'invite les ingénieurs et les ouvriers français spécialistes de l'armement qui se trouvent en territoire britannique ou qui pourraient y parvenir, à se réunir à moi. J'invite les chefs, les soldats, les marins, les aviateurs des forces françaises de terre, de mer, de l'air, où qu'ils se trouvent actuellement, à se mettre en rapport avec moi. J'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre.